01 Juil Comprendre ses émotions grâce au clavier émotionnel
Au cours de mon expérience de coach de vie j’ai remarqué qu’il était très compliqué de connecter une personne qui « n’est » pas dans son corps, et donc qui ne ressent pas ses émotions. En effet, comme le démontre les recherches du cabinet finlandais AALTO, toutes les émotions sont dans le corps. Ce qui signifie qu’on ne peut pas comprendre ses émotions sans être connecté à son corps.
Pour connecter émotions et corps, j’utilise différentes techniques que je développerai dans un autre article. Dans celui-ci, nous allons nous concentrer davantage sur comment savoir gérer ses émotions et se rapprocher du lâcher-prise.
Pour maîtriser ses émotions, il faut d’abord comprendre leur fonctionnement
Il est très difficile de faire comprendre à un(e) coaché(e) qui ressent des émotions extrêmes comment fonctionnent les émotions. Une émotion agréable comme désagréable survient… Quand elle arrive, on ne peut rien y faire. Le célèbre neurochirurgien Antonio Damasio a du reste démontré que l’émotion précède toujours la raison.
J’utilise donc l’image du clavier de piano, d’une gamme d’émotions, avec lequel chacun(e) est venu(e) au monde, mais avec plus ou moins un grand nombre de touches : à gauche, vers les graves, les émotions positives, à droite vers les aigues les émotions désagréables. Or, nous venons toutes et tous au monde avec un clavier émotionnel qui nous est propre. Chez les hypersensibles, le clavier est très large, chez les « mentaux » le clavier est plus réduit. En d’autres termes, chacun et chacune d’entre nous avons notre propre niveau émotionnel.
Comprendre ses émotions : un guide de gestion émotionnelle à l’image du piano
Pour mieux vivre ses émotions et atteindre la sérénité émotionnelle, il faut savoir les exprimer
Une émotion négative arrive : il faut l’accueillir, attendre que cela passe (comme lorsqu’on tient une note très aigue). Surtout, il faut avoir pleine conscience que nous ne sommes pas dans notre état normal et qu’il est tout à fait légitime de se sentir triste ou en colère . Plus vous acceptez un état émotionnel, plus vite il se dissipe. Il ne faut donc surtout pas mettre un couvercle dessus.
Une émotion positive arrive : elle se situe dans les touches graves mais, comme dans un processus d’évolution nous ne retenons que les mauvaises émotions. Il convient donc de faire un effort pour identifier l’émotion agréable pour mieux la ressentir.
Notre gamme d’émotions est un tout : si je ressens une forte tristesse (très à droite du clavier de piano), il ne faut pas que j’oublie qu’à contrario, lorsque je ressens de bonnes émotions, je suis très à gauche, donc en forte intensité de l’émotion ressentie.
Par exemple si je ressens fortement un coucher de soleil, un beau tableau, ou les saveurs d’un plat, il faut que j’accepte d’avoir aussi un ressenti émotionnel très fort lorsqu’arrivent des émotions difficiles à vivre.
Conclusion sur la gestion des émotions au quotidien
Notre clavier d’émotions est indivisible et parfaitement symétrique entre les extrêmes émotionnels. Le travail d’un coach de vie est de vous faire comprendre ce premier constat de l’intelligence émotionnelle. Dans un second temps, il conviendra de : soit en l’élargissant pour les « mentaux » qui ressentent moins d’émotions, soit en le rétrécissant quelque-peu pour les hypersensibles.
S’il y a bien une chose à retenir, c’est bien de na pas essayer de contrôler ses émotions, mais de les maîtriser. La nuance est bien là : face à ses émotions, les accueillir et les vivre vous fait passer dans le lâcher-prise et la « zen attitude ». Tandis que contenir ses émotions vous fera endurer de véritables tempêtes émotionnelles très difficile à canaliser.