09 Oct Intelligences multiples – Steve Jobs exploitait les 10 intelligences
Nous lui devons le Macintosh, l’iPod, l’iPhone et bien d’autres objets qui sont venus s’insinuer dans notre quotidien. Ils ont transformé notre vie en douceur. Comment pourrait-on imaginer aujourd’hui un smartphone qui ne soit pas inspiré de l’iPhone ? Un ordinateur qui n’aurait une interface graphique – avec tout le respect dû à Bill Gates, Windows n’a été qu’une copie de l’interface du Mac. Ce que nous savons moins, c’est que le fondateur d’Apple était un exemple assez impressionnant de l’exploitation des intelligences multiples.
J’ai eu le bonheur de lire la biographie que Daniel Ichbiah a consacré à Steve Jobs. Et il m’est apparu un fait étonnant : Steve Jobs exploitait les dix intelligences !
Pour en avoir le cœur net, il suffit de reprendre certaines citations de ce visionnaire hors pair :
« Si vous investissez du temps dans vous-même, pour avoir de grandes expériences qui vont vous enrichir, alors vous ne pouvez pas vraiment échouer. »
« Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire. »
Comment Jobs a développé ses intelligences multiples
Revenons sur le parcours de Steve Jobs. Son père adoptif lui a donné le goût de la conception d’objets et de machines, ce qu’a renforcé le voisinage d’un ingénieur de HP qui lui a enseigné la technologie. De démonter un ordinateur et de voir que c’était assez simple à reconstruire lui a donné une forte confiance en lui. Jobs va s’en inspirer pour concevoir des outils pratiques pour les mains et agréables au regard. L’idée de la tablette pour se débarrasser du clavier et de l’écran tactile seront le fruit de cette intelligence.
Imbibé de musique, mélomane convaincu, Steve Jobs était un adorateur de Bob Dylan, un artiste qui avait comme marque de fabrique l’intégrité, l’expression de propre vérité, des facettes qui vont spontanément imbiber son caractère.
Enfant adopté, Jobs s’absentait fréquemment sans raison : « il entretenait des sphères privées dans son esprit » dira Daniel Kottke, un ami d’enfance. Le coup de foudre réciproque avec un jeune génie de l’informatique, Steve Wozniak sera déterminant. Ce dernier lui enseigne l’importance de la parole donnée, de l’éthique, d’achever ce que l’on a commencé.
Alors qu’il est à l’université, Jobs est séduit par les récits d’un étudiant revenu d’Inde. Il décide alors de faire lui aussi le voyage de partir à la rencontre d’un guru, Lama Govinda, l’un des fondateurs du mysticisme tibétain. Il a fait sien ce proverbe chinois : « the journey is the reward/ la récompense est dans le chemin ».
Le besoin de changer le monde l’anime depuis son adolescence, mais aussi une recherche de perfection quasi mystique : même l’intérieur des ordinateurs doit être beau, quand bien même personne le verra jamais.
Steve Jobs apportait, aux dires de John Sculley, PDG d’Apple à partir de 1983, une inspiration phénoménale à son équipe. Il possédait un sens inné pour extraire ce qu’il y avait de meilleur chez ses collègues. Un jour, il les a emmené découvrir Fallingwater, le chef d’œuvre architectural de Franck Lloyd Wright afin de faire passer le message de la perfection. Ce but fut poursuivi lors une démonstration d’Aïkido.
Les intelligences multiples de Steve Jobs
Son talent de la communication (et de séduction) était indéniable. Jobs s’avait s’entourer d’une équipe d’esprit rarissime, une bande de marginaux parfois. Enfin, son intelligence Logico-mathématiques était évidente.
L’intelligence spatiale de Jobs transparaît au travers de la conception de l’ordinateur, mais aussi lorsqu’il s’occupe de la décoration des stands Apple ou dicte l’esprit des Apple stores. Par ailleurs, sa manière de bouger dans l’espace était digne des grands show men.
L’intelligence musicale lui donnera l’inspiration du couple iPod / iTunes. Esthète Jobs refuse le format MP3 qui selon lui ne respecte pas l’esprit de ses héros (Dylan, les Beatles, Beethoven). Toutefois, il aime également le silence. Cette attitude aura parfois des conséquences terribles : en refusant d’installer un ventilateur dans les premiers Mac, il crée une machine qui chauffe démesurément.
L’intelligence Verbo-linguistique était tout autant au rendez-vous : Jobs avait appris par cœur les textes de Bob Dylan. Au Reed collège, il s’était inscrit en candidat libre à des exposés sur la littérature, notamment sur William Shakespeare. Il s’est passionné pour la calligraphie et tous les détails qui font la beauté d’une typographie. Macintosh sera ainsi le premier ordinateur doté d’une typographie élégante.
Une philosophie qui imprégnait sa vie à tous moments
Adepte sans le savoir des intelligences multiples, Steve Jobs baignait en permanence dans la philosophie et dans une éthique personnelle affirmée dans son quotidien, habitant dans une maison au décor minimaliste, se refusant de consommer de la viande, refusant les compromis – ce qui lui a parfois coûté cher. Une fois atteint d’un cancer, il a dit non à une opération chirurgicale et a opté pour un traitement à base de plantes – dont les chances de réussite, si l’on se fie aux statistiques étaient meilleures que celles des méthodes traditionnelles.
Jobs laisse derrière lui une œuvre dont on peine à mesure la taille tant elle a eu des influences à maints niveaux. On se souviendra de ces mots si inspirants prononcés devant les étudiants de Harvard et dont on espère qu’ils ont su les goûter à leur hauteur :
« Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre ».