13 Avr Réservoir Dogs
Ou pourquoi cette recrudescence post confinement d’adoption d’animaux et qu’allons-nous en faire ? Quid de l’apport thérapeutique des chiens, chevaux, dauphins ?
Gandhi disait « on reconnait le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux ».
Le statut d’animal, jusqu’alors considéré comme un… mobilier(!), a été rectifié par une loi du 16 février 2015 reconnaissant que « les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité ».
Suite à la pandémie, une nouvelle loi du député Loïc Dombreval vient d’être votée en janvier 2021 à l’Assemblée et attend l’aval du Sénat.
Elle distingue :
- la responsabilité des adoptants et possesseurs d’animaux domestiques sous forme d’un certificat du futur acquérant sur ses droits et devoirs,
- et reconnaît pour la première fois la notion de souffrance animale (interdiction d’abattage sauvage, de présence dans les cirques… au point de voir émerger de plus en plus de cliniques pour accueillir les animaux exotiques).
Pourquoi un tel… battage ? À cause de la crainte que la formidable progression d’adoption au sortir du premier confinement (+7% à partir de juin 2020, 78% des refuges interrogés par Royal Canin estimant une augmentation massive d’adoption de… chatons et chattes – quoi de plus normal qu’elles soient sur une loi brûlante), ne soit battue en brèche par l’envie de réabandonner avant l’été ou à la fin de la pandémie avec la reprise des activités « normales ».
En effet, de Mars à Mai 2020, de nombreux animaux domestiques ont été abandonnés suite aux fake news indiquant qu’ils transmettaient le virus, livrés ainsi à eux-mêmes car les refuges, principaux lieux d’accueil, n’avaient pas le droit de rester ouverts. C’est un trait caractéristique français qui nous place comme champion d’Europe : nous sommes à la fois des hyper adoptants et des hyper abandonnants (100 000 abandons/an), une faiblesse de notre intelligence naturaliste. Les principales victimes ? Les animaux achetés sans « incarnation » sur des plateformes type le Bon Coin (la nouvelle loi prévoit l’interdiction de cette pratique), par des personnes peu au fait de la cause animale, laquelle est mieux véhiculée dans les refuges (1er pourvoyeur), les éleveurs (2e) et les rares animaleries encore en activité.
Puis l’effet télétravail, la difficulté de créer du lien, l’alibi de pouvoir sortir se promener sans crainte d’être verbalisé (76% des adoptants questionnés par les refuges jurent que c’est pour avoir de la compagnie) sont venus inverser cette tendance depuis mai 2020 et les pourvoyeurs continuent de crouler sous la demande.
Mais jusqu’à quand ? Que se passera-t-il lorsque nous pourrons de nouveau voyager et retourner au bureau ? La loi Dombreval se montrera-t-elle efficace ?
Enfin, dans une période difficile sur le plan psychologique, ne faudrait-il pas aller plus loin en reconnaissant l’apport thérapeutique des chiens, chats, chevaux, une « zoothérapie » aux résultats démontrés par de nombreuses études scientifiques : par exemple, dans les Ephad, un chien favorise la motricité, la reconnexion neurologique et le cognitif et, via l’Institut Curie, est démontré leur détection du cancer du sein par l’odorat. Peyo, quant à lui, est un cheval qui apaise les patients en fin de vie dans divers hôpitaux. On peut également citer les thérapies assistées par des dauphins, ou TAD (Dolphin Assisted Therapy), pour de remarquables résultats auprès des autistes.
Dans mon activité de coach de vie, chez Intelligences Factory, les effets du Horse Coaching sont évidents auprès de certains de mes coachés.
Merci à Royal Canin, et tout particulièrement à Remy Raynard, Directeur des clients nationaux et Marie-Dominique Gruss, Directrice de la Communication, pour leurs précisions. La SPA n’a pas daigné répondre… probablement débordée par les adoptions.
Un Dombreval surtout de lumière dans une période entre chiens et loups.
Ne l’abandonnons pas en cours de route et accordons lui une… médaille !