Connaissez-vous le syndrome de Stendhal ?

Le syndrome de Stendhal – ou de Florence, fait partie des syndromes du voyageur et se manifeste face à un trop plein de beauté qui peut couper le souffle, parfois jusqu’au malaise…

Stendhal écrit ainsi, lors de son voyage à Florence, en 1817 : « J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les beaux-arts et les sentiments passionnés. […] J’avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi ».

C’est en 1979 que Graziella Magherini, psychiatre à l’hôpital Santa Maria Nuova, décrit pour la première fois le syndrome, après avoir recensé tous les cas observables à Florence, en s’appuyant sur des symptômes semblables. Elle indique, dans son ouvrage « La sindrome di Stendhal » : “ Depuis de nombreuses années, notre attention avait été attirée par un phénomène particulier : l’arrivée aux urgences de touristes étrangers victimes d’un malaise psychique soudain ”.

Les témoignages parlent de souffle coupé, de transcendance, d’illumination, d’extase, de sidération et d’éblouissement. Une forme d’adhésion totale à soi où le temps s’est arrêté et où l’on se sent vivant et totalement absorbé.

Il est aisé de transposer ce syndrome à la beauté de la nature, de l’architecture, de la musique, d’une peinture, d’une relation amoureuse, etc.

C’est encore le duende de Federico Garcia Lorca (« Jeu et théorie du Duende » – magnifique petit livre que je vous conseille), mais aussi le satori japonais, le wu en Chine.

Le ressenti des dix intelligences permet ce passage élargi, ce contact profond avec le réel. Ces moments vécus ne s’évanouiront jamais de votre mémoire et il convient de les engrammer pour se reconnecter à eux lorsque la vie est moins douce…