L’appel du 17 mars 2020

Ou comment il n’y a pas qu’en avril qu’on ne se découvre pas d’un fil…
Que reste-t-il de ces beaux jours ?

 

La Covid 19 est venue brutalement remettre en question des réflexes de vie très ancrés mais déjà à bout de souffle pour certains : monoculture et culture du résultat, pensée unique, besoin de tout prévoir, relations humaines distendues par trop d’individualisme, motivation par la carotte et le bâton, quantitatif au détriment du qualitatif…

Le télétravail a mis l’accent sur les dysfonctionnements d’un management top down trop axé sur des modèles anciens de contrôle, exacerbant les « blessures intimes » tenant plus de névroses d’abandon et de rejet.

Il y a eu également des souffrances inhérentes à la distanciation physique, l’isolement, l’incertitude liée à la peur de la mort ou la perte d’un emploi. Enfin, même si certaines applications de l’intelligence artificielle ont permis de créer du lien, on a constaté une grande perte de ressentis au profit d’une connexion à l’autre sans réelle valeur ajoutée.

Ceux qui ont le mieux résisté disposaient d’un bagage pour « lâcher-prise » ou s’y sont intéressés afin de travailler la confiance en soi et donc en l’autre, se sont questionnés sur le sens de leur vie et l’acceptation de la finitude, ont su réinventer la relation à soi et aux autres en s’appuyant sur la richesse des dix intelligences avec lesquelles nous venons au monde. Ils ont appliqué du caring pour eux et pour les autres, se sont ouverts à l’intelligence naturaliste, et ont été en recherche constante de leurs motivations intrinsèques, celles enfouies en chacun d’entre nous et qui ne dépendant pas de facteurs extérieurs.

Car je réfute le récent classement d’une entreprise… anglaise (perfide Albion), Vouchercloud, qui place la France en 24ème position des pays les plus intelligents au monde, en s’appuyant sur trois critères exclusivement cartésiens : le nombre de prix Nobel, le QI moyen de la population et le niveau scolaire des habitants. (Cela faisait l’objet de mon post précédent.)

À titre personnel beaucoup de musique, de cuisine et d’écriture en utilisant le lab Intelligences Factory, sans compter de nombreuses séances de coaching de vie en distanciel m’ont conduit à une révélation : l’éloignement physique n’est certes pas idéal mais présente à tout le moins le mérite de favoriser les confidences…